Récurrence des accidents de la route : Sonko soutenu par la saisie en Italie de 24 tonnes de pneus usagés destinés au Sénégal.

Lors de ses déclarations sur la récurrence des accidents de la route, le Premier ministre Ousmane Sonko avait souligné l’état dégradé des véhicules. Parmi les mesures proposées, il avait recommandé de renforcer les contrôles techniques et d’interdire l’importation et l’utilisation de pneus usagés non conformes.

Cette prise de position faisait suite à un accident de la route dont il avait été témoin alors qu’il revenait d’une visite à Saint-Louis. Après avoir stoppé son convoi pour inspecter un bus renversé, faisant dix blessés dont deux dans un état critique, il s'était entretenu avec le chauffeur. Ce dernier avait attribué l’accident à des « pneus usagés, incapables de supporter l’usure de la route », comme le rapporte L’Observateur.

Le quotidien du Groupe futurs médias revient sur cet incident pour souligner la pertinence du diagnostic de Sonko, en particulier après qu'une saisie de 24 tonnes de pneus usagés destinés au Sénégal ait eu lieu en Italie. Cette saisie, réalisée mardi dernier à Livourne, a été le fruit d'une opération conjointe entre les carabiniers de l'unité écologique de Grosseto et les douanes locales. Le chargement, qui était prêt à être expédié au Sénégal, était entassé de manière chaotique, les pneus étant stockés dans des conditions négligentes, pliés au point d’endommager leur structure. Un responsable de l’opération a précisé que ces pneus étaient inutilisables et constituaient une menace pour la sécurité routière.

La source révèle que la découverte du pot aux roses a été rendue possible grâce à « un signal jugé fiable » concernant un envoi de 2 142 pneus usagés. Bien que classés comme déchets spéciaux, ces pneus ne respectaient pas les normes de stockage et d’exportation en vigueur en Italie.

L’exportateur de cette cargaison est un entrepreneur italien spécialisé dans le recyclage des plastiques, selon L’Observateur. Le quotidien précise que cet entrepreneur fait l’objet de plusieurs accusations, notamment pour gestion et trafic illégaux de déchets, violation des articles 256 et 259 de la loi sur l’environnement, ainsi que pour falsification de documents publics.